Dès qu’on lit un article ou un livre sur les défonceuses, il n’y a généralement pas long à attendre avant de voir apparaître un passage sur les gabarits. Or, l’idée d’avoir à utiliser certains gabarits – ne parlons même pas de les concevoir et de les fabriquer – peut facilement décourager les débutants, voire des utilisateurs plus chevronnés. Cet article explore les différents aspects de l’utilité des gabarits. Bien que les principes décrits ici le soient pour des gabarits dédiés aux défonceuses, ceux-ci peuvent tout aussi bien être appliqués pour des gabarits destinés à d’autres machines.
Commençons déjà par dénoncer deux idées reçues sur les gabarits. Non, ils ne sont pas forcément onéreux. Non, il n’est pas nécessaire d’en acheter par paquet de dix pour avoir toutes les opérations et les dimensions disponibles. Bien que j’en ai moi-même quelques-uns qui proviennent du commerce, l’essentiel de ma collection de gabarits est fait maison – et, pour certains, à partir de chutes. Une fois mes projets terminés, je mets généralement de côté les systèmes de blocage et autres accessoires de montage que j’achète dans le commerce afin de réduire les coûts lors de la confection de nouveaux gabarits.
Une des questions que l’on me pose le plus souvent concerne l’utilité des gabarits. Parmi l’ensemble des raisons, voici les plus évidentes :
• la sécurité – ils servent à vous protéger et/ou à protéger la pièce lors de l’usinage ;
• la précision – ils permettent d’assurer le positionnement de l’usinage ;
• la répétition – ils peuvent assurer la reproduction à l’identique d’une pièce en cas de production en série ;
• la productivité – même pour l’usinage d’une pièce unique, le temps passé sera moins important que si vous deviez créer et ajuster vos prototypes et les pièces définitives autrement ;
• la faisabilité – il se peut aussi qu’il n’y ait pas d’autre façon d’obtenir ce que vous désirez, notamment pour la production de petits éléments.
En pratique, l’utilisation d’un gabarit répondra au moins à deux des raisons suscitées… Le grand principe restant d’assurer le minimum de risques lors de l’usinage des pièces.
Par Chris Yates
(source: l-atelier-bois.com)